On sort de ce disque comme nous y invite. Avec en tête ces quelques mots “dance with me”. Et pourtant Oh, Yoko réalise une oeuvre ouatée, en apesanteur, d’un calme olympien. Capable de trouver une mélodie radieuse avec trois bouts de ficelles, de mettre sur pied de petites odyssées électroniques et pernicieuses, d’inviter Saint Etienne, Tujiko Noriko, Lodz, Slowdive, Emeralds…
Empli d’instants de chansons, de mélodies attrapées par le vent, ce disque possède cette intensité enfouie qui ne se veut ni immédiate, ni fulgurante. Les références scintillent de façon ostentatoire à la surface, mais c’est l’éclat de soleil que l’on découvre sous la couche du givre. Nuances et fantômes, souvenirs, nostalgie, impressions et ritournelles du quotidien, ce disque dévoile son univers étrangement familier.